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De la résilience entre objet de recherche et pratique réflexive
Le colloque AGECSO 18 19 20 mai se tiendra à distance, selon la directive du Président de l’Université d’Auvergne, au vue de la situation sanitaire. L’accès aux liens TEAMS pour tous les symposiums et tous les ateliers se trouvent dans l’onglet programme provisoire (vous devez vous connectez au site, seuls les inscrits à la conférence ont accès à cet onglet). Vous devez avoir un compte TEAMS. Vous pourrez utiliser votre pp, lors de votre intervention, en partageant votre bureau. Nous avons cependant obtenu au vue des règles sanitaires que nous avons prises, une jauge de 20 personnes maximum en présentiel. Nous avons fait le choix de sélectionner en priorité des membres du Comité d’organisation, du Bureau et du CA d’AGECSO, et des conférenciers en séance plénière. Cette jauge a déjà été atteinte. L’accès au colloque se fera obligatoirement avec un test négatif à la covid-19, 72h avant l’arrivée au colloque. Tous les tests seront acceptés y compris les autotests. Le port du masque sera obligatoire lors de tout déplacement. Nous sommes désolés de vous imposer de tels contraintes, mais nous essayons d’inventer chemin faisant des solutions à une situation très contraignante. A très bientôt à distance et pour certains en présentiel. Le comité d’organisation et scientifique du Colloque
Nous proposons de focaliser notre attention dans le cadre de ce XIV Colloque International AGECSO sur la question de la résilience. Nous avions déjà proposé pour le colloque 2020 de Strasbourg que nous avions préparé avec le Réseau Recherche Innovation et que nous avons annulé, un symposium : gestion des connaissances et résilience organisationnelle. Preuve que d’une part il y a un intérêt de notre communauté pour cette notion et que d’autre part, le management des connaissances en tant que corpus scientifique a des choses à dire sur cette thématique. Plus largement, la résilience est une notion qui émerge et qui s’impose dans nos sociétés comme une capacité organisationnelle à mettre en valeur, sous l’influence de deux phénomènes majeurs. D’une part, l’avènement de l’anthropocène comme nouvelle étape du développement géologique de la terre remet en cause en profondeur notre modèle de développement économique (Bonneuil, Fressoz, 2015). Il y a urgence pour engager une transformation radicale de notre monde dans son rapport à la nature comme l’exprime des anthropologues comme Philippe Descola (2015) et Bruno Latour (2017). D’autre part, nos sociétés sont aujourd’hui confrontées à une rupture plus conjoncturelle, mais aussi radicale avec l’épidémie de la covid-19 qui bouleverse nos économies, nos organisations, nos vies quotidiennes. Ainsi, ce sont nos capacités d’invention, d’adaptation, d’apprentissage qui sont mises à l’épreuve. La résilience est cette capacité qu’à une organisation (quelle que soit son échelle) à faire face à une épreuve imprévue et d’en sortir renforcée. Nous nous inscrivons dans le sillage d’une définition qui semble faire l’objet d’une certaine convergence aujourd’hui : la résilience est le maintien d'un niveau de performance d'une organisation, dans des conditions difficiles, et de telle sorte que l'organisation s'en trouve renforcée et soit encore plus ingénieuse (Vogus, Suttclife, 2003). Il existe aujourd’hui tout un corpus de travaux autour de cette notion de résilience, dans diverses disciplines, de la physique aux sciences sociales, plus de 300 contributions importantes depuis 1977 (Linnenluecke, 2017). Mais nous sommes aussi des observateurs et des acteurs d’organisations confrontées à des épreuves que sont la transition écologique et la vie avec une épidémie non connue. Par exemple, pour l’épidémie de la covid-19, en France, le Président de la République a décidé, le 25 mars, d’engager une opération militaire inédite, l’opération Résilience : elle est dédiée au soutien des services publics et des Français dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection. Cette notion de résilience est en résonnance avec le corpus du management des connaissances. Comme nous l’avions proposé la notion d’innovation organisationnelle et de fiabilité organisationnelle sont des attracteurs du champ du management des connaissances (Ermine, Lievre, Guittard, Paraponaris, 2014), ainsi la question de la résilience telle que nous l’avons retenue précédemment est en proximité. Mafabie et alii (2012) abordent l'effet de médiation joué par l'innovation dans la relation entre la gestion des connaissances et la résilience organisationnelle. D’où l’idée de mettre en lien la résilience avec le management des connaissances sur le plan théorique comme objet de recherche, mais aussi les pratiques observées, nos pratiques dans ce contexte singulier où nous sommes tous confrontés simultanément à deux épreuves qui obligent à la résilience. Au-delà de cette thématique, plusieurs symposiums sont proposés en continuité avec le colloque de Strasbourg de 2020 que nous avons dû annuler. Gestion des connaissances et résilience organisationnelle La question de la mise en partage de quelque chose qui relève d’une connaissance commune interpelle les conduites des acteurs en situation extrême (rupture, incertitude, risque, crise, urgence...) pour construire une résilience organisationnelle. Quel rôle joue le partage d’une base de connaissances communes dans la perception des risques, dans les mécanismes d’attention, de sensemaking et d’apprentissage ? Organisateurs : Catherine Thomas, Mehran Ebrahimi, Jean Louis Ermine. Le « commun » du partage de la connaissance commune Quel « commun » pour pouvoir s’engager dans un processus de partage des connaissances ? C’est une discussion autour des notions de ba (Nonaka, Konno, 1998), de communauté de pratique (Wenger, 1998) et de la connaissance comme commun (Hess, Ostrom, 2007) que nous voudrions orienter et encourager les contributions. Organisateurs : Jean Claude Coulet, Pascal Lièvre Langages et connaissances : quel commun ? Dans les entreprises et plus largement dans les organisations le déroulement d’une activité implique généralement plusieurs métiers. Chaque métier possède non seulement une sémantique spécifique mais surtout un ensemble de connaissances tacites collectivement partagées. Si les « gens du métier » se comprennent aisément, il n’en va pas toujours de même au sein d’activités pluri-professionnelles. Comment dépasser ces Knowledge Boundaries selon les différents contextes, y compris au plan de l’économie globalisée ? Organisateurs : Alain Antoine, Delphine Wannenmacher. Management des connaissances et Intelligence Artificielle Organisateur : Ludovic Diabiaggio Quel que soit le niveau de sophistication technologique, partager et mémoriser les connaissances repose sur le partage de connaissances tacites et situées de sorte que les interactions interpersonnelles restent essentielles pour une gestion des connaissances efficaces dans des environnements dynamiques. Les progrès de l’IA remettent-ils en questions les fondamentaux du KM ? Dans quelle mesure les nouveaux modes d’interaction homme-machine, les techniques d’indexation des documents (web semantique), les progrès du data mining ou la production d’information automatisée modifient les outils et méthodes du KM ? Peut-on envisager de nouvelles formes de partage de connaissances, de nouveaux modes d’apprentissage, une organisation des connaissances entre hommes et machines ? La session présentera aussi bien des travaux théoriques qu’empiriques susceptibles de contribuer à ces débats. Structuration du champ du management des connaissances : l’approche par la pratique située Dans le cadre de notre réflexion sur la structuration du champ du management des connaissances (Lièvre, et alii, 2018, 2019), nous aurons le plaisir d’écouter Silvia Gherardi, professeur émérite à l’Université de Trente en Italie pour une conférence sur le thème : L’approche par la pratique en management des connaissances : genèse et agenda de la recherche. Elle défend une approche du management des connaissances, centrée sur les pratiques situées. Elle est l’auteur de nombreux articles dans des revues comme : Organization Studies, Human Relation, Management Learning, Journal of Management Studies, Organization, Journal of Management Inquiry …ainsi que de nombreux ouvrages : Gherardi, S. (2019). How to conduct a practice-based study: Problems and methods. Edward Elgar Publishing. Gherardi, S. (2009). Organizational knowledge: The texture of workplace learning. John Wiley & Sons. Nicolini, D., Gherardi, S., & Yanow, D. (Eds.). (2003). Knowing in organizations: A practice-based approach. ME Sharpe. Enfin toutes les contributions qui relèvent du champ du Management des Connaissances en général sont évidemment légitimes. |
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